Un peu d'in Vitro

Je profite des quelques photos prises aujourd'hui pour mon suivi personnel pour vous faire profiter de cette technique de culture qui semble intéresser quelques uns d'entre vous.
C'est peut être pas le bon endroit?, les modos feront le nécessaire

Dionées à J+10 de la plantation. Graines issues de plusieurs pieds. Déjà à ce stade, on peut voir quelques différences de couleur qui se confirme plus tard (cf photos plus bas)







Dionées plantées en Juin et traitées aux hormones:







Drosera burmanii ou pas? en tous cas, acheté comme tel sur internet...



Quelques Nepenthes







Sarracenia alata, 1 graine plantée en Janvier et mise dans un milieu hormoné propice à la formation de call



Quelques Droseras:





Semi à J+10



Pinguicula grandiflora (M+2), Byblis liniflora (M+2), Drosophyllum (j+7)

absolument génial !!
superbe les byblis !!
par contre tes capensis n'en sont pas !!

Bien vu, le semi à J+10 oui (c'est moi qui ai récolté les graines ) mais pas l'autre photo, c'est des capillaris.
Idem troisième photo de Nepenthes, c'est un reinwardtiana

Erreurs rectifiées, merci carnivore

C'Est génial !!!
Ou as-tu trouve tout le matériel?

Extra tout ça
Tu pourrais nous faire un tuto sur cette technique ?

Bravo magnifique réussite !! les byblis sont magnifiques

Génial, impressionnant tous ces bébés  

Citation :

Tu pourrais nous faire un tuto sur cette technique ?

+1

Fred17250 a écrit:

Génial, impressionnant tous ces bébés  

Citation :

Tu pourrais nous faire un tuto sur cette technique ?

+1  

+2

Pfiou, j'adore les nep !

Je ne me suis jamais intéressé vraiment à la culture in-vinitro et je ne suis pas comme certains ici le sont, dans des études de biologies mais il n'y aurai pas un risque d'appauvrissement du génotype?

Un risque d'appauvrissement du génotype est possible, oui. Dans ce cas ci, il travaille à partir de graines donc pas de soucis mais des sociétés comme Carniflora multiplient par centaines de millier d'individus chaque souche.

Paradoxalement, la plupart des dionées de culture viennent de ce genre d'endroits et les apports "sauvages" sont très rares. Cela donne pourtant ce nombre fou de cultivars que nous connaissons...

il y aura des nep a la vente ou a l'échange

Ju! a écrit:

Paradoxalement, la plupart des dionées de culture viennent de ce genre d'endroits et les apports "sauvages" sont très rares. Cela donne pourtant ce nombre fou de cultivars que nous connaissons...

Eh oui, car à force d'exploiter jusqu'à la lie une seule et même souche, on finit toujours par créer et amplifier quelques mutations qui conduisent à l'apparition de cultivars et parfois, à terme, à des plantes plus fragiles.

Mais très beau travail Franck31620, tes plantes de CIV sont vraiment impressionnantes. Tu as décidément trouvé la recette (au sens propre comme au sens figuré).
Mention spéciale pour tes Nepenthes. J'adore !

Kiwano a écrit:

Eh oui, car à force d'exploiter jusqu'à la lie une seule et même souche, on finit toujours par créer et amplifier quelques mutations qui conduisent à l'apparition de cultivars et parfois, à terme, à des plantes plus fragiles.

C'est vrai et faux à la fois. De nombreuses espèces ont échappé à des périodes d'extinction de masse uniquement grâce à de petits groupes ayant "souffert" d'une mutation les rendant plus adaptés au nouveau milieu que les autres. Ce n'est donc pas forcément plus fragile. Même si dans notre cas la sélection se fait sur des critères esthétiques et non sur des critères de résistance, l'un ne va pas forcément sans l'autre. Après, j'admets que des Sarracenia "lidless" ou certains dionées incapables de fermer leur pièges ne sont pas gâté...

Xavier a écrit:

Je ne me suis jamais intéressé vraiment à la culture in-vinitro et je ne suis pas comme certains ici le sont, dans des études de biologies mais il n'y aurai pas un risque d'appauvrissement du génotype?

Appauvrissement, je ne sais pas, modification certainement. Mais je crois que c'est le propre de l'homme que de vouloir modifier (améliorer) les animaux ou les végétaux qui l'entoure, que ce soit pour des questions esthétiques (Orchidées, races de chien, de chat...) ou "alimentaires" (Vaches à viande, végétaux transgéniques...).
En face de l'offre, il y a toujours la demande. Je connais certains labos qui bombardent les plantes avec du Cobalt pour induire l'apparition de mutants!!!
Sans cette technique, beaucoup d'entre nous n'aurions jamais eu les moyens d'acheter à 12 ans notre première dionée à 4€, point de départ de notre passion actuelle.
Un autre côté de l'in vitro est la conservation d'espèces en voie de disparition (beaucoup d'orchidées, de plantes carnivores, la violette de Toulouse ).
Quoiqu'il en soit, tout ce qui n'est pas naturel a ses défenseurs et ses détracteurs qui détiennent chacun une part de vérité.
Je vous rappelle que la mutation (naturelle) reste le moteur de l'évolution jusqu’à preuve du contraire (je fais référence à un prof de systématique que j'avais à la fac et qui disait:"la science se construit en se détruisant").
Le débat reste ouvert, je vous proposerais dans les prochains jours un "tuto" sur ma façon de faire de l'in vitro.

Ju! → Oui, encore que ce dont tu parles relève davantage de l'adaptation et de la sélection naturelle (intimement liées au phénomène de mutation). Ce qui fait que c'est un peu différent de ce que je voulais initialement relever.    

Et comme tu le dis, en culture on s'intéresse surtout à l'aspect esthétique des plantes et pas à leur capacité à s'adapter et à survivre. De fait, leur relative fragilité n'est pas vraiment considérée mais les mutations à répétition, loin d'être dues à l'adaptation, parviennent à rendre une plante parfois sensible et complètement tarée si j'ose dire. Tu en cites deux parfaits exemples. Il est vrai qu'une dionée sans pièges est (pour moi en tout cas) complètement absurde et dénuée d'intérêt... Aucun effet sélectif. Elle survit car elle est en culture. In situ, je doute qu'elle fasse long feu. Là est toute la bizarrerie des mutations, sélections et propagations horticoles.

L'évolution vise à s'adapter à son nouvel environnement. Une table de culture, même si ça semble moins évident, n'en reste pas moins un nouvel environnement auquel doivent s'adapter nos plantes. Du coup, si un critère d'esthétique permet à une plante d'être cultivée au détriment d'autres qui sont supprimées (pression sélective de l'environnement), en quoi est-ce moins une adaptation qu'un critère de résistance ? La plante atteint son but (être mieux adapté à son environnement) aussi bien qu'une plante plus résistante à une élévation de la température ou à une diminution de l'humidité du milieu puisque mieux que les autres, elle survit et accède à la possibilité de se reproduire pour perpétrer cette mutation avantageuse.

la loi de Darwin +l'esthétique + industrie de consommation ne feront jamais un bon ménage
eh doucement avec les réponses j'ai pas fait d'étude dans la végétal mais plutôt dans le métal

BLOOOoooOOooooOD ! BOUAAAAAAAAAARG !
*S'acharne sur sa guitare électrique*
HOOOOOOOOOOOR ! HOOOOOOOOOOOOR !
*Monte dans les aigus et fait tournoyer sa longue chevelure*
YEAAAAAAAAaaaaaaaah !

je l'ai pas vue venir celle la
bien jouer, essaye encore je te donne des indices  génie mécanique, bureau d'étude

Je préfère parler botanique. En tant que Liégeois, le métal c'est de l'histoire ancienne, il faut savoir tourner la page !

Super ton in vitro, c'est vraiment chouette de maîtriser ça!

Ju! a écrit:

Je préfère parler botanique. En tant que Liégeois, le métal c'est de l'histoire ancienne, il faut savoir tourner la page !

Tu l'as dit!

Merci monsieur Mittal!

Une petite mise à jour et quelques nouveautés...

Acclimatation de quelques pieds. J'ai remarqué que plus le pied est gros et plus l'acclimatation est difficile.









Pour les pings, j'ai pas encore trouvé la bonne méthode, ça pousse mais très lentement...





Byblis pousse comme du chiendent. On coupe, ça racine et je me demande même si elles ne vont pas fleurir in vitro (deuxième photo).





Pour les neps, le problème, c'est la production de racine, j'y travaille (sauf pour madagascarensis).















Quelques dionées...















En vrac...











J'ai pas mal de semis qui commencent à lever:Droseras intermedia, capensis "alba", spatulata, admirabilis, binata...
Ping lusitanica
Drosera auriculata, peltata et d'autres à venir
Des gemmes de pygmées (merci Marie) acclimatées en in vitro: Drosera oreopodion, Drosera paleacea, Drosera omissa 'pink', Drosera nitidula, Drosera roseana.
Des productions de calls de D. regia, falconeri.

Le seul souci, c'est le manque de plance

toujours aussi fascinant cette technique de culture