Serais-tu étudiant à l'ULg ?
L'acclimatation des drosera est assez simple si tu procèdes par étapes. Je parle ici des drosera classiques (D. alicae, binata, capensis, autres du genre), c'est un peu différent pour les tubéreux (D. macrophylla, autres), plus complexes à cultiver ¹.
- La première étape consiste à bien nettoyer les plantes. Profites d'être au labo pour utiliser l'eau distillée. Le but est de faire entièrement disparaitre toute trace de gélose.
- Une fois propre, utilise un mélange de tourbe blonde de sphaigne et de perlite (si t'es chez Cedevit, mélange de base) bien humide voir mouillé. Pas de stérilisation du milieu ². Repique tes plantes correctement et place sous couvert d'une vitre (terrarium, mini serre) pour les deux premières semaines. Aères de temps à autres pour éviter les moisissures. Éclairage sous néon ou sous lumière du jour à l'abri du soleil.
- Les plantes vont avoir un coup de mou, puis redémarrer. Commence alors à ouvrir de plus en plus, progressivement, jusqu'à obtenir en une ou deux semaine l'ouverture complète du terrarium ou de la mini serre.
- Une fois les plantes acclimatées à l'air libre, tu peux commencer, toujours progressivement, à les habituer à une lumière plus vive (soleil) pour les fortifier. Pour le premier hiver (cas des plantes normalement résistantes au gel), gardes dans un endroit frais mais à l'abri du gel. Elle passeront le second hiver dehors sans soucis, mais le premier est plus risqué.
¹ L'acclimatation des tubéreux est très souvent un échec; les plantes s'acclimatent mais ne passent pas le cap de la mise en dormance quelques mois plus tard. J'ai obtenu quelques résultats de mise en dormance de tubercules toujours en CIV suivis d'acclimatation des tubercules eux-même, hors végétation. J'attends la bonne saison pour tester le réveil et voir si la méthode est plus efficace. Au vu de l'état actuel des tubercules (un bon paquet de patates bien rondouillardes), ça semble bien partit.
² Je n'aime pas l'idée de la stérilisation du milieu pour la bonne et simple raison qu'un terrain libre est la porte ouverte aux premières bactéries, algues ou champignons opportunistes. C'est souvent pire que le mix équilibré naturellement présent dans le milieu classique et qui empêche justement l'invasion en occupant le terrain.