Astuce: acclimatation de CIV

Salut tout le monde !

En voyant divers répliques concernant les difficultés d'acclimatation des plantes issues de culture in vitro et en vue de m'y remettre très bientôt, j'ai fouillé un peu dans mes vieilles notes pour tâcher de comprendre ce qui me permettait d'avoir un si bon taux de réussite à l'époque.

Premier constat: j'étais un peu (beaucoup) bourrin. Les acclimatations étaient faites dans la serre (dont il manque la moitié des vitres à la belle saison) et pour l'hygrométrie, les plantes bénéficiaient au mieux d'une bouteille en plastique découpée qui ne manquait pas de s'envoler au premier coup de vent. Pas trop d'ombre, presque plein cagnard tout de suite. (malheureusement, il n'y a pas de "ding" quand c'est cuit)

Deuxième constat: j'étais loin d'être pressé. Généralement, je revenais de chez Cedevit avec des dizaines de bocaux à des heures plutôt tardives (un Ju!, ça papote beaucoup et le temps passe vite). Du coup, c'était froidement tapé dans la serre tel quel et je ne m'en occupais souvent que plusieurs semaines plus tard (ou au printemps suivant dans un cas)(oui ça a gelé. Non c'est pas mort).

Troisième constat: Heu... Et ben non... pas de recette miracle. J'y allais à l'arrache quand j'avais le temps, avec de la tourbe et de l'eau de pluie non filtrée. Marche ou crève, c'est tout.



En y réfléchissant bien, j'ai l'impression que sans m'en rendre compte, j'ai trouvé un bon truc: laisser aux plantules le temps de s'acclimater aux changements de températures et de lumières AVANT de leur imposer air sec et bactéries. Dans la plupart des cas, la CIV est réalisée dans des pièces climatisées sous tubes néons réglés à la seconde près. On les habitues ainsi à un monde parfait où il ne manque que les petits poneys. C'est beau, c'est chouette mais quand on acclimate; salut mec, v'là la vraie vie... Bonjour la claque, on est pas dans la m*** !

Si c'est justifié pour obtenir une propagation régulière et contrôlée en labo, une fois sortit de là, je ne pense plus que ça aie du sens. Au contraire, la plante gagne à profiter d'une variation de températures et d'une luminosité naturelle pour se renforcer correctement avant d'affronter le reste. Hormis un risque de trop haute température due au soleil, je ne vois aucune contre indication à ce genre de traitement.

On pourrait même dire que ça calque déjà les plantes sur la saison. En laissant des tubéreux subir ce traitement, j'ai en effet remarqué que ceux-ci se mettaient à former des tubercules à l'arrivée des températures plus hautes et ont carrément fané ensuite, comme en pleine terre. Miracle: quoi de plus simple à acclimater qu'un tubercule bien dodu et protégé dans sa coquille ? Après une petite période estivale au sec, ils ont été replanté dans un substrat classique et le retour des température plus fraîches les a fait sortir. Magique.

Je pense évidement réitérer l'expérience avec mes prochaines potées mais vos avis m'intéressent. Pour ceux qui ont tenté leur chance, vous aviez déjà pensé à ça ? Ou au contraire vous les dorlotez comme vous pouvez ?



Ps; cet article concerne les plantes tempérées ou appréciant les variations saisonnières. Ne tentez pas le diable avec des genlisea ou des nepenthes lowland sensibles...

je n'ai jamais eu de plantes de CIV a acclimater, mais je pense que souvent on essaye de faire au mieux, de respecter tout un tas de règles drastiques censées promettre une bonne maitrise de la culture en vue, mais nos chères CP sont des plantes vivant dans des milieux pauvres en ressources, voir même parfois carrément hostiles...et pourtant elles survivent..et s'adaptent comme nous le faisons nous même chaque fois que nous changeons d'environnement... certains y arrivent mieux que d'autres..
bref tout ça pour dire que je suis assez de ton avis, et je pense que souvent on a tendance a s'en faire beaucoup trop.
c'est comme quand on a des enfants, on essaye de les protéger de tout les dangers car on les crois fragiles, mais ils sont bien plus solides qu'on veut bien le croire.
voila mon avis..j'espère ne pas m'être égaré de trop

Donc en fait je suis le seul barbare à acclimater mes CIV comme un bourrin.

...

Ben oui, t'es tout seul Ju!
Mais non je suis pas tout seul...
Ben si !
Non.
Mais si ! La preuve, tu parles tout seul.
Je parle pas tout seul, je parle avec toi.
Heu oui. Mais techniquement, étant donné que moi c'est toi, qu'on est la même personne, on ne compte que pour un.
Donc je parle vraiment tout seul ?
Oui.
Et Revertis alors ?
Ben il donne un avis très intéressant mais il ne t'accompagne pas pour autant dans ta solitude. Personne ne fait comme toi. Tu es un sauvage et tu es le seul !
Mais non ! Je suis doux comme un agneau.
Laisse-moi rire...
Rho ça va hein ! C'est de ta faute aussi ! Si tu ne me répondais pas, je ne serais pas entrain de te parler.
Mais c'est toi qui répond, vu que je suis toi...
Mais...
Mais quoi ? J'ai pas raison ?
Si.
Ben alors.
Va mourir.
T'es suicidaire ?
GRAAAAAAAAAA ! Tais toi !
Toi d'abord.
Non.
Ensemble alors ?
Ok.
...
...

Tu me rappelles un ami orchidophile bien attaqué

Heu Ju!, parle nous un peu de ton amis imaginaire

Tout ceci ne me rendra pas le Congo...



Sinon pour répondre à Revertis et revenir sur le sujet, les plantes sont effectivement très fortes pour s'adapter mais ici, justement, on leur en demande beaucoup trop. Elles doivent faire face d'un coup à des changements radicaux d'habitudes au niveau de la lumière, de la chaleur, de l'humidité de l'air mais aussi du milieu racinaire, de la richesse nutritive du milieu et, surtout, à la variabilité de ces paramètres. Pour couronner le tout, elles découvrent une nouveauté sans précédent: les maladies et champignons.

Les plantes sont résistantes mais y a des limites.

L'idée est donc de leur permettre d'y arriver par étape. D'abord les changements de lumière et de chaleur. J'ai lu je ne sais plus où qu'il était intéressant de retirer les cellophanes tout en laissant le couvercle pour permettre les échanges gazeux sans trop risquer d'infection; excellente idée qu'il serait sympa de tester en plus du reste. On aurait donc comme premières variables la lumière, la chaleur et les variations de l'air. C'est déjà pas mal et ça endurcit bien, non ?

Pour moi, à notre niveau d'équipement, c'est peut-être plus simple de prendre le problème par ce coté plutôt que de tenter d'acclimater dans des conditions les plus proches des labos en s'équipant d'un matos coûteux et encombrant, en se tracassant sur comment maintenir l'humidité et les températures constantes, en devant faire de la place sous les néons déjà bien sollicités et compagnie.

je n'ai jamais fait de sortie de CIV mais à l'époque où je potassais l'idée de le faire un ami m'avait dit de façon très pragmatique tu fais un mois d'acclim par facteur et le tout en séquentiel pendant que les facteurs restant à faire reste constant et identique à ce qui était fait jusqu'à présent.
Sachant que les facteurs sont

lumiere
temperature
humidité
substrat
arrosage
autre ...

A+
fab

Est-ce qu'il le fait avant ou après avoir sortit les plantules de leur bocal ?

dans le bocal le mois de l'acclim lumiere puis temperature puis humidité (ouvrir le bocal petit à petit) et le substrat correspond à la sortie du bocal

Content de voir que des choses si évidentes avaient déjà été imaginées avant. Ses résultats étaient supérieurs à la méthode classique en terrarium ?

bah là je ne pourrai plus te dire j'ai perdu de vu la personne...

Bon ben on refera des tests comparatifs.


Je suis étonné du peu de réponse. Je pensais que les amateurs de CIV étaient plus nombreux ^^

J'avais un peu loupé ce post, super intéressant !
Continuez les gars, comme ça je pourrais essayer et réussir du premier coup après avoir tout lu

Alors moi, je me prends pas la tête,
1. LE PLUS IMPORTANT: Bien supprimer la gélose à l'aide d'eau osmosée tiède.
2. Mettre dans 100% tourbe dans une bocal avec bouchon, dans les mêmes conditions de température et de lumière que la CIV (20-25°C, Tubes T8).
3. Pendant une semaine, très peu d'aération (mais faut toujours vérifier).
4. Pendant trois semaines, aérer régulièrement et repiquer dans pot définitif.
Chez moi, valable pour Dionée, drosera (tempérés, pygmés, tubéreux), Droso, Byblis, Néps, Heliamphora, Ping.

Franck31620 a écrit:

...dans les mêmes conditions de température et de lumière que la CIV (20-25°C, Tubes T8).
...

C'est bien là le problème; l'équipement pour reproduire ce genre de condition. C'est de là que vient la question du "est-ce que ça marche moins bien/aussi bien/mieux dans l'autre sens" si on acclimate une CIV achetée en labo et qu'on n'a chez soi qu'une serre ou un extérieur où il est impossible de contrôler température et luminosité.

De ce que j'ai pu observer, ça marche aussi bien si pas mieux, les plantules étant plus robustes quand il sortent des conditions aseptisées. Tu en penses quoi ? Tu as déjà essayé ?

Même si tu as moins de lumière et des températures inférieures, tes plantes vont être pâlichonnes et se développer plus lentement. Lorsque elles vont retrouver des conditions propices, elles vont se développer normalement.
Comme cela a été dit plus haut, les plantes carnivores sont très résistantes et il faut vraiment les maltraiter pour qu'elles crèvent (eau du robinet, terreau...).

En extérieur et sous serre, à la belle saison, la luminosité est bien supérieure à celle des tubes les plus puissants. Quant aux températures plus basses, tout dépend de l'espèce mais je n'ai pas l'impression que les plantes tempérées se développeraient mieux à 25°C stable qu'à des température variables naturelles de belle saison, au contraire.

Il faudrait tester sur plusieurs espèce et comparer. On verra ça au printemps pour ma part. Si ça te dis de t'y mettre aussi, ça peut être très intéressant